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La transition écologique dans la certification professionnelle.

l'équipe collabore pour la transition écologique

Le verdissement des compétences est devenu une réalité sur le marché du travail et dans les entreprises depuis plusieurs années déjà, impulsées par des secteurs d’activité et métiers au premier plan de la transition écologique (agroalimentaire, industrie, production, transport, etc.).

Découvrez comment cette évolution redéfinit les métiers et valorise les compétences vertes.

Repenser la certification professionnelle par la transition écologique

Face aux défis et enjeux imposés par le changement climatique et l’évolution vers des pratiques écoresponsables, cette transformation des compétences devient une transition systémique. Elle ne concerne plus uniquement les secteurs ou les métiers à fort impact environnemental ou avec un pouvoir d’action important mais l’ensemble des activités humaines.

Le Vademecum de la transition écologique dans la certification professionnelle, élaboré par le Ministère de la Transition écologique et sorti en juillet 2025, acte cette évolution : désormais, toutes les certifications professionnelles, sans exception, doivent intégrer la dimension écologique dans l’identification, le développement et la traduction en référentiels des activités et des compétences. Aujourd’hui, il ne s’agit plus uniquement de « verdir » les référentiels mais d’interroger les compétences individuelles, collectives et relationnelles nécessaires pour exercer son activité professionnelle dans un monde en pleine transition écologique.

Cela a un impact majeur pour les acteurs de la formation et de la certification (certificateurs, organismes de formation, branches, entreprises). Co&Sens, en tant que cabinet de gestion des compétences, accompagne cette mutation en faisant évoluer ses méthodes d’analyse des métiers et de construction des référentiels. Le cabinet intègre également la transition écologique dans la qualité des dispositifs afin que les certifications deviennent un levier d’action concret pour les organismes certificateurs. On vous explique comment.

De nouveaux repères avec un cadre national clair

Véritable nouveauté dans l’écosystème de la certification professionnelle, le Vademecum du ministère de la Transition écologique définit quatre principes directeurs comme référence pour tout travail d’ingénierie de certification :

  • L’universalité de la compétence verte : tous les métiers sont concernés, à des degrés différents.
  • La contextualisation : les compétences écologiques doivent être adaptées à la réalité des métiers et des territoires, relier l’enjeu environnemental aux pratiques réelles.
  • La lisibilité : les compétences écologiques doivent être explicites dans les référentiels.
  • La progressivité : l’intégration des compétences se fait selon la maturité des filières, la dynamique des acteurs, la réalité évolutive du terrain.

Concrètement, ces repères permettent de concevoir et réviser des référentiels de certification par une analyse plus fine des impacts des métiers et des compétences sur l’environnement, la société et les ressources. Cette analyse se traduit par trois niveaux d’intégration désormais employés dans notre méthodologie d’intervention :

Niveau 1 : la sensibilisation

La certification comprend et intègre les enjeux écologiques du métier. Le référentiel identifie les effets de ses choix sur les ressources et l’écosystème de travail.

Niveau 2 : l’adaptation des pratiques

La certification comprend et intègre les gestes, méthodes et outils modifiés ou à modifier pour répondre aux enjeux écologiques. Le référentiel identifie les pratiques et gestes réelles (ex : optimiser la consommation d’énergie, limiter les déchets).

Niveau 3 : la transformation

La certification comprend et intègre la conception et/ou le pilotage de nouvelles pratiques durables. Le référentiel identifie les compétences d’éco-conception, d’accompagnement à la sobriété, d’économie circulaire, d’innovation responsable, etc.

Il convient alors aux organismes certificateurs d’identifier et de qualifier le degré d’impact de chaque métier sur la transition écologique, la conception et l’intégration de pratiques écoresponsables ou ayant des conséquences sur l’environnement.

Prenons pour exemple les métiers de l’audiovisuel :

 

  • Le scénariste n’a pas d’impact concret et direct sur la transition écologique. Cependant, dès la conception du scénario d’un film, il doit comprendre les enjeux écologiques liés à la production et au tournage du film qu’il écrit, éventuellement pour faire des choix de scénario en conséquence.

 

  • Sur le terrain, le régisseur général du tournage ne définit pas les moyens et procédures de production et de tournage mais doit les mettre en œuvre avec des contraintes réglementaires, budgétaires et environnementales. Il doit alors adapter ses pratiques (transport, traiteur, gestion des déchets, etc.) aux enjeux environnementaux.

 

  • Le coordinateur en éco-production, nouveau métier présent sur les projets audiovisuels, est apparu en réaction à de nouveaux besoins et contraintes liés directement à la transition écologique de l’audiovisuel. Ses activités professionnelles se concentrent sur la conception et l’intégration de nouvelles méthodes et pratiques écoresponsables à tous les échelons de la réalisation d’un film.

 

Chez Co&Sens, cette lecture et analyse par niveaux nous permet depuis déjà plusieurs années d’évaluer la maturité écologique des métiers et de guider l’identification des compétences et l’ingénierie de certification vers leur prise en compte concrète et opérationnelle.

La transition écologique dans les certifications, un enjeu crucial pour les acteurs de la certification et de l’emploi

L’intégration approfondie des enjeux, actions et transformations organisationnelles liés à la transition écologique n’est pas qu’un effet levier pour la formation professionnelle, elle représente un enjeu déguisé mais majeur :

Pour les entreprises :

Il s’agit d’anticiper les transformations de l’activité, autant réglementaires qu’organisationnelles, de repenser les processus de production, les circuits de décision et la formation interne en matérialisant les compétences émergentes ou nouvelles souhaitées.

Pour les salariés :

L’enjeu majeur est de répondre aux attentes du marché du travail en développant leur employabilité dans un contexte en pleine mutation. Ainsi, ils doivent être formés et reconnus pour leur capacité à intégrer les enjeux, gestes et postures liés à la transition écologique, afin de donner du sens à leur travail.

Pour le marché du travail :

La certification professionnelle dans le contexte de la transition écologique permet de valoriser les compétences et métiers verts. Elle contribue également à identifier les moyens nécessaires pour favoriser la mobilité professionnelle et soutenir le changement de manière globale.

L’accompagnement de Co&Sens, qu’il soit sur la GPEC, les diagnostics RH ou l’ingénierie de formation et de certification, réalise un focus sur l’acculturation, l’analyse et l’intégration de la dimension écologique dans la gestion des compétences. Des contenus de formation aux modalités d’évaluation, du référentiel cadrant les compétences attendues à la formation des formateurs et jurys d’évaluation, la transition écologique innerve aujourd’hui nos méthodes d’accompagnement.

Une traduction concrète dans les référentiels

Aujourd’hui, cette analyse doit être pensée de manière systémique sur tout projet de certification et être intégré concrètement dans les référentiels des certifications concernées. Cela suppose alors un travail d’ingénierie intégrant ces réflexions à plusieurs niveaux :

 

  • Dans les activités professionnelles (RNCP) : identifier les impacts environnementaux directs et indirects du métier sur son contexte de travail (ex : choix des matériaux, gestion des ressources ou de l’énergie, mise en œuvre du numérique responsable dans son entreprise, etc.)

 

  • Dans l’écriture des compétences (RNCP comme RS) : formuler de manière explicite les savoirs, savoir-faire, comportements et moyens mis en œuvre permettant de réduire l’impact de son activité ou d’agir favorablement sur la démarche de transition écologique de son secteur (ex : choisir des solutions techniques sobres et durables selon la réglementation en vigueur et la démarche RSE de l’entreprise, etc.)

 

  • Dans le référentiel d’évaluation(RNCP comme RS) : rendre concrètement mesurables et observables les critères liés à l’impact des compétences sur la transition écologique (ex : les gestes attendus dans le cadre de la valorisation des déchets, etc.).

 

Grâce à son expérience dans la mission d’ingénierie de certification et son approche systémique de la transition écologique, Co&Sens observe, analyse et traduit toujours l’emploi et les compétences à travers le prisme de la réalité du terrain et des métiers. Il ne s’agit alors pas d’automatiser la compétence verte mais de la réfléchir dans une organisation, des méthodes et des gestes ayant nécessairement un impact sur les autres.

Vers une nouvelle culture de la certification professionnelle

La certification professionnelle n’est pas un outil figé. Comme le rappelle le Vademecum, il faut la voir comme un instrument de transformation collective, des leviers d’action publique qui structurent le marché des compétences et la formation tout au long de la vie.

Pour aider à donner du sens aux qualifications, à valoriser les capacités à agir autrement et à orienter les trajectoires professionnelles vers la durabilité et la soutenabilité, Co&Sens modifie ses méthodes de travail pour traduire de manière concrète la transition écologique dans vos certifications. Du diagnostic d’opportunité à la création d’un dispositif de certification adapté en passant par l’étape originelle du référentiel de compétences, Co&Sens mobilise ses expériences et ses outils :

Une lecture croisée des compétences techniques, comportementales et environnementales.

L’usage de grilles d’analyse d’impact formalisées par le Vademecum.

La co-construction des certifications avec des professionnels terrain, capables d’identifier les leviers réels d’action et de transformation.

Une approche systémique de la compétence : comprendre, agir et décider dans un milieu professionnel façonné par la transition écologique.

Ces évolutions méthodologiques permettent d’ancrer durablement la transition écologique dans les pratiques d’ingénierie de certification, sans la réduire à une thématique annexe ou un objectif secondaire. La certification professionnelle doit se mettre au service de la transformation non seulement écologique mais aussi de la compétence au sens large, qui ne se réduit pas à ce que l’on sait faire mais aussi comment on le fait et avec quel impact sur la société et le monde.

Faites de la transition écologique une force pour vos certifications. Agissez dès aujourd’hui pour transformer vos référentiels en moteurs de durabilité !

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