Responsabilité sociétale des entreprises (RSE):
un concept à investiguer pour la pérennité des entreprises.
Marque employeur, soft skills, RSE, QVCT… autant de termes et de concepts avec lesquels les RH doivent aujourd’hui jongler pour garder leurs salariés et attirer de nouveaux collaborateurs. Mais, quel est le lien entre ces différents concepts ? La RSE englobe-t-elle l’ensemble ou est-elle un outil de plus ? Quel est l’intérêt d’une telle démarche ? Comment sert-elle la stratégie de l’entreprise ? Retour en quelques lignes sur le concept de RSE, pas si ancien, véritable levier de performance et d’engagement pour l’entreprise.
RSE : un concept qui s’est construit au fil du temps
L’idée de la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) existe depuis plusieurs décennies, mais son concept et sa portée ont évolué au fil du temps. Depuis les mouvements sociaux du début du XXe siècle aux États-Unis- dans lesquels elle trouve son origine, la définition de la RSE s’est affinée et son périmètre n’a eu de cesse de s’élargir.
C’est en 2011 que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est définie par la Commission européenne comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». En d’autres termes, il s’agit de la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable dans le but d’avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.
Aujourd’hui, la norme ISO 26000 est le standard en matière de RSE et compte sept thématiques centrales :
De ces 7 thématiques centrales découlent 36 domaines d’actions. Par exemple, dans la thématique « relations et conditions de travail », on retrouve 5 domaines : l’emploi et les relations entre employeur et employé, les conditions de travail et la protection sociale, le dialogue social, la santé et la sécurité au travail, et le développement du capital humain.
RSE et transition écologique
Pour répondre aux enjeux climatiques, les mesures politiques et économiques se multiplient et induisent une évolution du modèle économique et social, c’est ce que l’on appelle la transition écologique.
La transition écologique implique en effet de repenser la manière dont :
- nous produisons et consommons des biens et des services,
- nous utilisons les sources d’énergie renouvelable,
- nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre,
- nous préservons la biodiversité…
La RSE encourage les entreprises à prendre en compte les impacts environnementaux de leurs activités et à agir de manière responsable pour réduire leur empreinte carbone et leur impact sur l’environnement.
Ainsi, en s’engageant dans une démarche RSE les entreprises contribuent à la transition écologique en adoptant des pratiques commerciales durables, en évaluant leur impact sur l’environnement, et en élaborant des plans d’action pour les réduire, participant ainsi à la préservation de l’environnement pour les générations futures.
Bien que la RSE soit communément associée aux thématiques environnementale et écologique, elle intègre également les réflexions autour de la qualité de vie et des conditions de travail, véritable levier de la stratégie RH interne et externe.
RSE et QVCT
La RSE et la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail) sont étroitement liées – la QVCT intégrant le volet social de la RSE. Plusieurs thématiques de la RSE – dont la gouvernance et l’organisation et les relations et conditions de travail – concernent en effet le périmètre de la QVCT. En effet, de nombreuses actions qui contribuent à l’amélioration de la QVCT d’une entreprise peuvent faire partie d’une démarche RSE :
- la mise en place de conditions de travail sûres et saines,
- la prévention des risques professionnels,
- la promotion de la santé et du bien-être, de la diversité et de l’inclusion,
- la mise en place d’une communication claire et transparente encourageant la participation des employés…
Ainsi, en agissant pour créer un environnement de travail éthique, inclusif et respectueux, la RSE intègre des pratiques visant à améliorer la qualité de vie au travail des salariés, ce qui contribue à leur satisfaction, mais aussi à la performance de l’entreprise.
Les intérêts d’une démarche RSE pour une entreprise
Aujourd’hui, les enjeux environnementaux et écologiques nous concernent tous, citoyens, entreprises, gouvernement, etc. Au-delà de la règlementation, il est important d’intégrer la RSE dans le mode de fonctionnement des entreprises à la fois pour améliorer leur gouvernance, renforcer leur engagement envers leurs collaborateurs et la société, tout en agissant sur l’impact environnemental de leurs activités.
Véritable levier de performance pour les entreprises, intégrer un projet RSE peut avoir pour effet de :
- Booster la performance : Déjà en 2016 dans son étude : « Responsabilité sociale des entreprises et compétitivité. Évaluation et approche stratégique. », France Stratégie estimait que la RSE représentait un gain de performance de +13% pour les entreprises. De plus, les entreprises qui adoptent des pratiques commerciales durables peuvent souvent réaliser des économies à long terme en réduisant les coûts d’énergie, de déchets et de réglementation, ainsi qu’en améliorant la productivité des employés.
- Optimiser son attractivité et sa marque employeur. Une entreprise responsable, engagée et ayant adopté une démarche RSE structurée est souvent mieux perçue par les consommateurs, les employés, les investisseurs et les autres parties prenantes. Elle attire davantage les candidats, recrute des futurs collaborateurs plus investis et suscite l’intérêt de nouveaux clients.
- Répondre aux attentes sociétales des candidats et des clients. Aujourd’hui, l’engagement de l’entreprise sur ces questions est un critère de choix décisif pour les consommateurs qui préfèrent les produits et services écologiques et socialement responsables, et pour les salariés et candidats qui cherchent à travailler pour des entreprises qui partagent leurs valeurs.
- Répondre aux enjeux de demain : La RSE permet aux entreprises de contribuer positivement à la société et à l’environnement, en apportant des solutions innovantes à des problèmes tels que le changement climatique, la pauvreté, la santé et l’éducation.
La RSE est devenue un enjeu important pour les entreprises, car elle est de plus en plus considérée comme une condition nécessaire pour assurer leur pérennité à long terme. Les consommateurs, les investisseurs et les candidats sont de plus en plus sensibles aux impacts sociaux et environnementaux des entreprises.
Comment se lancer ?
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1er élément clé : une démarche RSE doit être portée et impulsée par le dirigeant de l’entreprise mais également partagée par tous les collaborateurs.
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2e élément clé : réaliser une phase de diagnostic afin d’identifier les enjeux pour l’entreprise, de réaliser une cartographie des parties prenantes impliquées, et de repérer les problématiques majeures à traiter
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3e élément clé : rédiger une feuille de route et la décliner en plan d’action concret.
Quels sont les enjeux autour des métiers et des compétences induit par la transition écologique ?
Que pouvons-nous dire en synthèse ? La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) est une approche qui s’est construite au fil du temps et qui vise aujourd’hui à intégrer les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans les activités des entreprises. Levier de la transition écologique, elle intègre la QVCT et est porteuse de performance pour une entreprise.
La démarche RSE est une démarche volontaire et authentique, intégrée à la stratégie de l’entreprise, qui fait sens, qui donne du lien et qui implique toutes les parties prenantes de l’entreprise.
Accessible à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, leurs contraintes ou leurs enjeux, elle permet aux entreprises de prendre du recul sur leurs pratiques et de s’engager pour demain.
Article rédigé par Sybille.
RESSOURCES
• Rapport « Responsabilité sociale des entreprises: une nouvelle stratégie de l’UE pour la période 2011-2014», déclaration de la Commission européenne de 2011.
• Fiche descriptive de la Norme ISO 26000, Organisation internationale de normalisation
• Les principes directeurs de l’OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
• Les « Objectifs de développement durable », Organisation des Nations Unis
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